LA PHOBIE SOCIALE
C’est vivre dans la peur de l’autre. On l’appelle aussi LA PHOBIE SOCIALE.
Elle paralyse, elle cause une gêne voire une tension intérieure. Elle provoque de ce fait une hantise , des blocages. Demander un renseignement dans la rue, parler en public, passer un entretien d’embauche deviennent problématiques. Il s’agit d’un phénomène que l’on assimile à la timidité , au trac. Cela n’a rien de pathologique. Mais lorsque cela prend de grandes proportions ( panique, paralysie,…), il s’agit de LA PHOBIE SOCIALE. Considérée comme une maladie anxieuse , elle touche environ 5 % de la population.
COMMENT RECONNAITRE LA PHOBIE SOCIALE ?
Il s’agit d’une peur excessive , massive et durable dans les rapports avec les autres. Elle est souvent causée par la peur du regard des autres, du jugement de l’autre. Face à une situation banale , elle mène à une anxiété handicapante. Le sujet phobique est stressé , tendu, soucieux , anxieux. Il peine à raisonner et à relativiser. Il redoute les situations qu’il appréhende. Il est saisi de crises de panique qui le paralysent . Ses mains deviennent moites, son rythme cardiaque s’accélère. Il se mettra à trembler , rougir, perdre ses moyens.
Mais de quoi , les phobiques sociaux ont peur ?
On les classe en 3 catégories :
Les plus nombreux sont ceux qui craignent le regard des autres, la critique et le rejet conséquemment.
D’autres craignent l’agressivité, l’hostilité des autres. Le problème se pose avant tout sur le regard qu’ils portent sur eux-mêmes et moins sur la vision qu’ils ont du monde et des autres.
La 3eme catégorie redoute le contact physique, le rapprochement avec les autres. Ils peuvent sans tomber dans la phobie sociale interdire leur intimité à autrui.
LES ORIGINES DE LA PHOBIE SOCIALE
Elle ne semble pas être le fruit d’une cause unique. Elle résulte de nombreux facteurs. Certains sont liés à la personnalité, au caractère , au tempérament, d’autres aux évènements et expériences de la vie.
Les personnes hypersensibles et introvertie sont fréquemment sujettes à la phobie sociale. Ce sont aussi des personnes perfectionnistes et porteuses d’inhibitions. Exigeantes, elles acceptent difficilement l’échec dans leurs relations avec les autres. Leur autocritique devient acerbe et elles se dévalorisent.
Chez ces personnes un élément traumatique, une attitude peu encourageante peuvent faire basculer vers la phobie sociale. L’éducation et l’attitude des parents semblent importantes dans le comportement des futurs phobiques sociaux. De même un sur-protection peut être néfaste dans leur évolution.
Mais à l’inverse , il est approprié de favoriser les expériences sociales. Elles permettent de renforcer la confiance en soi et l’estime de soi. De même , le comportement et l’image donnés par les parents sont autant de facteurs qui peuvent développer la phobie sociale. Les expériences de prime jeunesse et d’adolescence peuvent marquer à tout jamais la vie du futur adulte. Les épisodes d’humiliation sont particulièrement nocifs dans la vie d’un individu et le conduire à la phobie sociale.
LA PEUR DE L’AUTRE MENE A LA PHOBIE SOCIALE
C’est au début de l’âge adulte qu’on note la présence de la phobie sociale. L’âge adulte voit s’estomper la présence des parents. Les activités d’une personne majeure font qu’il n’est plus possible de contourner les situations sociales. La construction de notre vie ( études, amis, amours, profession,...) fait que le phobique social va éviter ou écourter les confrontations sociales. Il va s’isoler et la confiance en soi va s’éroder.
La souffrance peut ne pas exister dans certains domaines. Certains peuvent souffrir uniquement dans le cadre de leur vie professionnelle. Ils supporteront difficilement la critique, auront du mal à prendre la parole dans les réunions,… Du coup, leur évolution professionnelle en pâtira et ils subiront des émotions négatives fortes : peur, colère, honte, tension permanente,…
COMMENT COMBATTRE LA PHOBIE SOCIALE
Le problème du phobique social est qu’il se tient un discours intérieur très destructeur. Il fera attention à chacune de ses erreurs. Il vit souvent entre peur et autocritique. Il ne tire donc parti d’aucune expérience, d’aucune circonstance. Aucune situation ne lui apportera l’encouragement pour faire surface , pour surnager.
Le premier effort consistera dans une forme d’acceptation. Il devra apprendre à s’aimer, à voir et noter ses qualités, à faire preuve de bienveillance sur lui-même avant de s’exposer au regard des autres.
Les thérapies comportementales et cognitives lui seront d’un grand secours dans un second temps. Il devra effectuer des exercices de groupe, se soumettre au regard des autres puis rejouer progressivement les situations dans la vie réelle pour obtenir des résultats.
Si la phobie sociale est trop forte et même intense ou gênante, les psychiatres défendent le suivi de traitements médicamenteux comme les antidépresseurs. Mais de tels traitements sont longs à produire des effets. Ils peuvent entraîner une diminution de l’appréhension, une réduction des symptômes d’angoisses dans le vécu des situations sociales .
LES IMAGES SONT DU SITE PIXABAY
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